La récente campagne « 40 jours sans viande » témoigne d’un clivage important entre les mangeurs de viande et les anti-mangeurs de viande. Nous assistons à un choc culturel alimenté par certains arguments louables comme le bien-être animal mais aussi par d’autres, tels que l’impact sur le climat des émissions de méthane par les ruminants d’élevage, qui relèvent de l’escroquerie intellectuelle, comme démontré dans un article paru en 2013. Ce dernier argument est « le » cheval de bataille des groupes radicaux environnementalistes, végans, végétaliens notamment afin de toucher un maximum d’individus mais surtout le monde politique et la presse. Lorsqu’on lit les réseaux sociaux, où les gens expriment le mieux leurs sentiments, on se rend compte que consommer de la viande ou non est un élément important dans la vie des gens. C’est un sujet certainement aussi sensible que celui qui secoue récemment certains administrateurs d’intercommunales. Personnellement, étant très attaché aux libertés individuelles, dont celle de manger ou non de la viande, imaginer qu’un jour peut-être, la loi limiterait voire interdirait sa consommation me stresse énormément. Certains n’imaginent absolument pas qu’un jour cela puisse arriver et me prennent pour un fou quand je relate mon inquiétude, surtout sur un plateau de télévision. Pourquoi fais-je cette démarche ?

 

Alors que selon moi, la société doit évoluer en fonction des choix individuels des personnes qui la constituent, nous sommes de plus en plus confrontés à des décisions politiques constructivistes. Qu’est-ce que le constructivisme ? C’est le fait de prendre toute une série de décisions politiques afin que la société évolue vers ce qu’on veut qu’elle devienne. Exactement l’inverse de mon idéal qui minimise au maximum les choix politiques qui interfèrent avec la vie des gens.

 

Revenons-en à la liberté de manger ou non de la viande. Ce choix revient à chaque individu. Je ne ressens absolument aucune envie d’imposer mon choix et je ne peux supporter qu’un jour un groupe d’individus, via la loi, m’impose son mode alimentaire. Lorsqu’on parle avec les gens cités dans les groupes repris plus haut, on comprend que leur objectif est d’influencer le comportement des gens via des décisions politiques. (Les intentions de Marie-Martine Schyns d’inclure le végétarisme dans le nouveau cahier des charges pour les repas scolaires n’est sans doute que le prélude à une loi pour interdire la viande au moins un jour par semaine.) Comme expliqué plus haut, cela m’est totalement insupportable.

 

Actuellement, dans quelle situation nous trouvons-nous ? Pour le savoir, il est très utile de bien comprendre le pouvoir des structures radicales anti-viande et leur instrumentalisation, leur impact sur les pouvoirs politiques (et là je vise particulièrement les pouvoirs wallons) et la presse. Les réseaux sociaux sont également un élément très important pour comprendre l’ampleur du phénomène.

 

On répond à des mots par des mots, à des actes par des actes.

On pardonne à ses amis, on se venge de ses ennemis.

 

Comme l’a dit Montesquieu, « Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi mais elle doit être loi parce qu’elle est juste ».

J’adapterai également une citation de Thomas Jefferson qui a déclaré fin du 18ème… « L’arbre des Libertés se régénère dans le sang des tyrans et des patriotes » en … « L’arbre des Libertés se régénère dans le sang des anti-mangeurs de viande et des mangeurs de viande ».

 

J’espère évidemment ne jamais connaître cela.

 

Didier Vanderbiest

Vétérinaire en zone rurale