La Région bruxelloise risque de voir naître prochainement un « encadrement des loyers », ou plus prosaïquement un blocage du prix des loyers. Rudy Vervoort, qui sera bientôt reconduit dans ses fonctions de Ministre-président de la Région bruxelloise, prônait en effet une telle mesure dans un entretien au Soir daté du 8 mai dernier.

 

Or, les conséquences de cette mesure populiste seraient désastreuses. Vu le nombre incommensurable de contraintes réglementaires, administratives, environnementales, fiscales et autres auxquelles sont déjà soumis les propriétaires et investisseurs immobiliers, le blocage des loyers risque, pour ceux-ci, de devenir la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Quand les intéressés ne fuiront pas la Région bruxelloise, ils hésiteront à rénover leur patrimoine immobilier, voire cesseront de l’entretenir. À terme, le parc immobilier locatif de qualité tombera en pénurie.

Alors que ce sont principalement les pouvoirs publics qui ont provoqué l’augmentation continue des prix locatifs, ceux-ci prônent à présent des mesures plus destructrices encore pour suppléer à leur propre impéritie. Comme l’affirmait l’économiste Suédois Lindbeck, « l’encadrement des loyers est la meilleure façon de détruire un centre-ville, après un bombardement. ».

 

Là où M. Vervoort propose que le système fonctionne dans un premier temps sur base volontaire avec bonus fiscal à la clé, le Parti Libertarien estime que les priorités urbanistiques des dirigeants bruxellois devraient se situer ailleurs. Il est urgent de simplifier voire d’abolir bon nombre de contraintes légales et réglementaires, de supprimer le précompte immobilier et de faire en sorte que la législation cesse de se substituer au contrat de bail. Après l’adoption de telles mesures, le prix des loyers baissera naturellement.

 

Si le but des gouvernants est de rendre du pouvoir d’achat aux électeurs, ces nombreuses réformes s’avèrent nécessaires.

 

Pour le Parti Libertarien,

 

Didier Vanderbiest