Qu’est-ce que le Bitcoin ?

 

Le Bitcoin est une monnaie numérique basée sur des algorithmes cryptographiques et qui permet d’effectuer des paiements en toute sécurité et à tout moment au moyen d’une simple connexion internet. N’importe qui peut acquérir des Bitcoins, par exemple sur un site d’échange en ligne (tel que Kraken.com ou Bitstamp.net) ou en mettant la puissance de son ordinateur au service du réseau (en participant au processus de création par ‘minage‘ des Bitcoins). Certaines entreprises offrent même la possibilité à leurs employés de recevoir une partie de leur salaire en Bitcoin! Il est alors possible d’utiliser ces Bitcoins comme un moyen de paiement sur internet, sûr, rapide, anonyme et avec des frais de transaction très réduits.

 

Mais la véritable innovation du Bitcoin est qu’il repose sur un logiciel open source et décentralisé: c’est l’ensemble des participants qui prennent en charge l’émission de la monnaie et la gestion des transactions effectuées, en s’échangeant constamment des messages sur un réseau peer-to-peer semblable à Bittorrent. De toutes ces interactions émerge un consensus sur l’état global du système et sur l’état de chaque compte (ou ‘adresse’ dans le jargon Bitcoin).

 

La monnaie est ainsi complètement dématérialisée et réduite à sa plus simple expression: un échange d’information dans le monde digital traduisant un transfert de biens et de services dans le monde réel, à la manière d’un grand registre consultable librement par tous et à tout moment. Par exemple, si Alice veut transférer 5 Bitcoins à Bob, il lui suffit de signer avec sa clé secrète un message spécifique mentionnant l’adresse de Bob, et de propager ce message sur le réseau Bitcoin. En quelques secondes, tous les participants sont alors avertis de la transaction et mettront à jour leur copie du registre en créditant le compte de Bob des 5 Bitcoins soustraits du compte d’Alice.

 

Une monnaie libertarienne

 

En s’affranchissant du modèle des banques centrales sur lequel se basent les monnaies fiduciaires comme l’Euro ou le Dollars, le Bitcoin a aussi gagné en transparence et en indépendance. En transparence, car les règles dictant l’émission de monnaie sont codées dans le logiciel et connues de tous. En indépendance car ces règles ne peuvent être changées qu’avec l’approbation de la majorité des participants. Cette approche offre un contraste saisissant par rapport aux monnaies classiques, soumises aux aléas des politiques monétaires obscures des banques centrales.

 

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Bitcoin est apparu en 2009, au plus fort de la crise des Subprimes et du renflouement des banques par les contribuables. Cette crise trouve en effet son origine dans la politique monétaire accommodante de la Réserve Fédérale américaine, qui en modifiant ses taux d’intérêts de façon spectaculaire entre 2001 et 2007, a provoqué l’apparition d’une bulle hypothécaire puis son éclatement brutal avec les conséquences désastreuses que l’on connaît.

 

En soulignant le rôle fondamental des banques centrales dans le cycle des crises économiques, le Bitcoin s’inscrit dans la lignée directe des économistes de l’École autrichienne (notamment Friedrich Hayek et Ludwig von Mises) qui rejettent les interventions étatiques dans l’économie comme étant contre-productives. Comme alternative, ces économistes préconisent plutôt le principe des banques libres, répandus avant la première guerre mondiale, ou encore le système de l’étalon-or dans lequel la monnaie est convertible en or à un taux fixe.

 

Ces idées sont également défendues par les philosophes libertariens qui considèrent les interventions des banques centrales comme une atteinte aux libertés individuelles. En effet, les monnaies fiduciaires tirent l’essentiel de leur valeur de leur caractère légal (et obligatoire), notamment pour le paiement des taxes et impôts. A contrario, l’utilisation du Bitcoin étant libre, sa valeur fluctue en fonction de l’intérêt qu’il suscite et de la demande qui en résulte. Son cours est donc intimement liée aux services qu’il peut rendre (en tant que moyen de paiement), et à sa crédibilité (en tant que réserve de valeur). En s’ouvrant au jeu de la concurrence, les monnaies cryptographiques nous incitent donc à reconsidérer le rôle de la monnaie dans la société, pour le plus grand bénéfice des citoyens.

 

Pour en savoir plus

 

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