Quelle que soit l’issue du référendum de ce jeudi 18 septembre, les Écossais ont déjà changé la face de l’Union européenne.

Si le oui l’emporte, comme l’espèrent la plupart des libertariens, ils mettront symboliquement fin au mouvement de centralisation du pouvoir qui caractérise le développement de nos États tentaculaires. Le plus grand enjeu de notre temps est de limiter le pouvoir des élites politiques pour libérer les individus de la tutelle étatique. Et, même s’il faut regretter que le programme du Parti Nationaliste Écossais soit particulièrement baigné de social-démocratie, le rapprochement des lieux de décisions est une condition nécessaire à leur meilleur contrôle. Ce serait donc une grande victoire pour la liberté en Europe si l’Ecosse pouvait obtenir son indépendance.

Mais, même dans le cas où le non l’emporterait, les Écossais auront marqué l’histoire. Outre les promesses d’une autonomie accrue pour leur région, ils ont montré à toutes les communautés d’Europe la voie vers plus de liberté. La tenue du référendum est déjà une victoire en soi. Qu’on se souvienne des luttes sanglantes en Irlande ou au Pays Basque pour mesurer l’immense chemin parcouru. Pour la première fois depuis longtemps, une région d’Europe occidentale peut acquérir son indépendance sans la moindre effusion de sang.

Il n’est rien de plus naturel pour un groupe que de pouvoir choisir ses institutions politiques et rien ne permet mieux d’exprimer ce choix qu’un référendum. Nous espérons que l’Espagne prendra exemple sur le Royaume-Uni et autorisera le prochain referendum en Catalogne. Partout en Europe, les communautés doivent être incitées à choisir leur voie entre centralisme et localisme. L’Union européenne retrouverait son esprit d’antan en garantissant à tous ses membres la possibilité constitutionnelle de faire sécession de leur État actuel.

Dans cet esprit, le Parti Libertarien propose l’inscription dans la constitution belge d’un droit de sécession sur base communale par voie référendaire à la majorité qualifiée.