La liberté est une réalité évidente. De même que l’ont sait d’évidence qu’on est éveillé, qu’on pense, qu’on a faim ou qu’on est fatigué, on sait d’évidence quand on est libre et quand on ne l’est pas.
La liberté, c’est la capacité à faire ce qu’on veut avec ce qu’on a. Choix et création sont inclus dans cette définition. J’insiste sur le mot capacité, car la liberté est une réalité anthropologique primaire. L’homme est libre, même dans la pire dictature. Il n’y a pas moyen de n’être pas libre. La liberté est première et précède logiquement l’ordre politique.
Là où l’on rentre dans l’ordre politique, c’est lorsque l’on exige de reconnaitre cette liberté comme un droit, comme le font les libertariens. La capacité à faire ce qu’on veut avec ce qu’on a, doit jouir de la protection de la Loi. On ne peut y mettre de limite légale et on doit sanctionner l’empêchement qui lui serait faite par quelqu’un d’autre. C’est pour ça que la liberté est vue par les libertariens à la fois comme une réalité naturelle et un droit fondamental.
L’autre point important de la définition est le rapport de l’homme avec ce qu’il a. L’homme étant un être matériel plongé dans un monde matériel, parler de la liberté sans parler du rapport de l’homme aux biens matériels qui l’entourent n’a aucun sens. Voilà pourquoi l’ordre législatif qui garantit la liberté doit également garantir la propriété privée, les conditions légitimes d’appropriation, les modes de transmission, son étendue et sa nature.
La liberté et la propriété sont les deux faces d’une même réalité naturelle et le combat des libertariens est de faire reconnaître pleinement cette réalité dans l’ordre juridique.