Par Donat Descamps, pour le Parti Libertarien.


Le parti libertarien a déjà exprimé sa désapprobation quant à la gestion calamiteuse de la pandémie du coronavirus de Wuhan les gouvernements qui exercent leur pouvoir en Belgique. Pour rappel, au lieu de privilégier le port de masques et de procéder à des dépistages massifs et à la mise en quarantaine des personnes contaminées uniquement, la Belgique a choisi de confiner la population massivement en détruisant notre économie au passage.


Les choix effectués et l’incompétence généralisée nous poussent à réfléchir quant aux prochaines difficultés dans ce contexte de confinement généralisé. Nous avons pu constater dans le cadre de cette pandémie le retour au repli nationaliste via la saisie de matériel médical ou de protection (masques, gel hydroalcoolique) par différents pays alors que ce matériel était destiné à l’étranger. Or, dans un contexte de fermeture des frontières et de confinement généralisé, un autre secteur également vital pourra être touché : la production alimentaire.


En effet, comme pour les producteurs de fraises de Belgique, les producteurs de fruits et de légumes demandant une main d’œuvre nombreuse et bon marché, que ce soit en Belgique ou ailleurs (Espagne, France, Italie, etc), ne pourront vraisemblablement pas fournir les quantités habituelles. De plus, notre pays importe également beaucoup d’aliments provenant de pays en voie de développement où la crise risque bien de se muer en catastrophe sanitaire telle qu’on le voit actuellement en Equateur.


Les Nations Unies ont annoncé récemment que la pandémie pourrait mener à des pénuries alimentaires et un collectif de signataires à demander à la Première Ministre et aux différents Ministres régionaux d’organiser la sécurité alimentaire en Belgique.


Si l’approvisionnement en nourriture ne risque peut-être pas d’être problématique au point de créer une famine en Belgique, les prix de la nourriture risquent en revanche d’augmenter fortement. Nombre de familles sont aujourd’hui confrontées à des baisses de revenus et la faillite menace beaucoup d’entreprises et d’indépendants. Les Belges risquent donc de devoir accorder une part plus importante de leurs revenus à la nourriture. Et la nourriture que l’on fera venir de l’étranger, si les autres Etats ne la saisissent pas, manquera parfois aux populations locales qui souffriront de la faim parce qu’elles n’ont pas nos moyens.


L’incapacité des gouvernements en Belgique à fournir des masques en quantité suffisante au personnel médical a reçu une réponse de la population : partout dans le pays, des individus se sont mis à confectionner des masques. Quand l’Etat est inefficace à force de mêler de tout, les individus doivent pallier. Ici aussi, les Belges peuvent répondre à la menace : en produisant leur nourriture. La Seconde Guerre Mondiale avait vu naître les jardins de la victoire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour répondre à la menace de pénurie alimentaire. Rendons aux Belges la capacité à se battre.


Nous demandons donc le retrait immédiat l’obligation de fermeture aux pépinières et jardineries afin que la population puisse cultiver ses propres fruits et légumes.